Depuis plusieurs dizaines d’années, la pratique de la hijâma attire l’attention du grand public et des professionnels de la santé. Originaire de l’Empire du Milieu, il s’agit d’une alternative thérapeutique ancienne dont le potentiel est important pour le traitement de diverses affections. Dans cet article, nous examinons de plus près cette thérapie ancienne, qui continue à captiver des millions de personnes.
Qu’est-ce que c’est exactement que la Hijama ?
Également connue sous le nom de cupping therapy, cupping ou cupping bloodletting, la hijama est une pratique médicinale ancienne qui consiste à extraire le sang de certaines parties du corps au moyen de micro-coupures. Cette méthode trouve ses racines dans la médecine traditionnelle chinoise et dans les civilisations arabes anciennes, remontant à plus de 4 000 ans.
Les premières traces de son utilisation remontent à l’Antiquité, notamment à l’époque pharaonique. Au cœur du temple de Comombo, qui servait d’hôpital à l’époque pharaonique, les chercheurs ont découvert une sculpture représentant les instruments de la Hijama. Par la suite, les médecins musulmans ont contribué à diffuser cette technique médicale dans le monde entier.
Quels sont les bienfaits de la Hijama ?
La pratique de la hijama est une méthode ancestrale qui apporte un large éventail de bienfaits pour la santé, tant sur le plan physique que mental. Elle engendre :
- Une amélioration de la circulation sanguine, favorisant ainsi une meilleure oxygénation des tissus.
- La détoxification du corps, contribuant à la purification de l’organisme en éliminant les toxines nuisibles.
- Un soulagement efficace des douleurs, qu’elles soient liées aux maux de dos, aux migraines, aux douleurs articulaires ou musculaires.
- La gestion des troubles respiratoires, tels que l’asthme et la bronchite, permettant un meilleur confort respiratoire.
- L’embellissement de la peau, avec des effets bénéfiques contre l’acné, l’eczéma et le psoriasis.
- Le traitement de maladies spécifiques, telles que les rhumatismes, la goutte, l’hypertension artérielle
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Comment se pratique la Hijama ?
La hijama est encore pratiquée aujourd’hui dans de nombreuses régions du monde. Cependant, quel que soit le pays, elle est habituellement pratiquée dans des établissements médicaux spécialisés. Le processus implique généralement qu’un médecin effectue des incisions superficielles sur des zones spécifiques du corps du patient à l’aide d’un scalpel. Les points d’incision débutent principalement au niveau de la 7e vertèbre cervicale et s’étendent à d’autres parties du corps, en fonction de l’état de santé du patient.
Une fois les petites incisions réalisées, le praticien place des récipients en verre hermétiquement fermés au-dessus. Grâce à l’absence d’air dans ces récipients, le sang est doucement aspiré de la zone traitée. Après le saignement, le médecin procède à la cicatrisation des plaies à l’aide de substances telles que l’huile de nigelle, le miel ou des désinfectants.
Quels sont ces points de saignement ?
Dans la pratique moderne de la hijama, il existe au total 98 points d’application possibles. 55 d’entre eux sont situés sur la région dorsale, tandis que les 43 autres sont répartis sur le visage et l’abdomen. Si ces points d’application varient en fonction de la maladie à traiter, le processus de saignée commence toujours à la base du cou, au-dessus de l’épaule.
Ces points de saignement correspondent à des points d’acupuncture, bien que le champ d’intervention soit plus étendu dans le cas de la Hijama. En effet, dans celle-ci, le point d’application s’étend sur une zone de 5 cm de diamètre, alors qu’en acupuncture, cette zone est limitée à l’épaisseur de l’aiguille utilisée.