À l’origine de la médecine : Hippocrate et son serment

À l’origine de la médecine Hippocrate et son serment

Le serment d’Hippocrate mentionne les obligations légales, morales et éthiques concernant le métier des médecins, des sages-femmes et des infirmiers. Il est prononcé au moment de la remise de diplôme de ces corps médicaux. Découvrez plus d’information dans cet article.

Qu’est-ce que le serment d’Hippocrate ?

Le serment d’Hippocrate est un serment, une promesse que les médecins et les autres corps médicaux doivent prononcer avant le début de l’exercice de leur fonction. C’est l’une des bases de la déontologie médicale.

Même s’il constitue la base de la médecine, ce texte n’a aucune valeur juridique et est purement symbolique à ce jour.

L’auteur de ce serment est un médecin grec de l’antiquité (au 4e siècle avant Jésus Christ). Ce serment appartient à une série de texte de la Collection hippocratique. Cette collection se compose d’une soixantaine de livres de médecine écrite par le médecin grec.

La prononciation du serment d’Hippocrate est obligatoire dans toutes les facultés de médecine du monde. Elle doit se faire au moment de la soutenance de thèse.

Quelle est la signification du serment d’Hippocrate ?

Tout nouveau médecin qui prononce le serment d’Hippocrate s’engage dans le cadre légal, moral et éthique de tout ce qui concerne le soin des malades. Le serment d’Hippocrate n’a aucune valeur juridique, mais c’est un rite de passage obligatoire pour tous les étudiants et il a une très grande valeur morale.

Toutes les circonstances qu’un médecin peut rencontrer dans sa fonction sont relatées à travers le contenu du serment d’Hippocrate. C’est le cas du secret médical, l’euthanasie, les conflits d’intérêts, la solidarité ou fraternité entre médecins et surtout un soin égal pour tous.

Ainsi, le serment d’Hippocrate est contre l’euthanasie. Le médecin doit soigner et soulager les maux de ses patients et non lui provoquer une mort délibérée. Le patient doit être au courant de tout ce qui lui arrive, des soins que le médecin va lui prodiguer, des résultats attendus et surtout des risques que le patient encourt comme les complications ou les effets secondaires.

Il est important de savoir que le serment d’Hippocrate a été revu par l’Ordre des médecins en 2012. Certains objets du serment ont donc été modifiés, comme c’est le cas de l’avortement. En effet, le serment d’Hippocrate original interdit l’avortement : « je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif ». Et dans le nouveau serment, cette interdiction a été enlevée puisque l’avortement est devenu légal.

Les autres textes dans le cadre de l’éthique médicale

L’éthique médicale est encadrée par plusieurs textes ou lois pour le bon exercice de la fonction du médecin. Parmi ces textes il y a le Code de déontologie médical, la déclaration de Genève, la déclaration d’Helsinki et les avis du Comité consultatif national d’éthique.

  • Le Code de déontologie médical

La réglementation concernant la déontologie médicale française est régie par le Code de déontologie médical, inclus dans le Code de la santé publique. Il existe sous forme de décret et est imposé à tous les médecins.

La grande majorité des devoirs des médecins et des autres corps médicaux sont inscrits dans ce code. Le non-respect des obligations et des devoirs du médecin le conduit à des sanctions disciplinaires données par le Conseil de l’Ordre des médecins.

Le code de déontologie médical s’accompagne des recommandations déontologiques du Conseil européen des Ordres des médecins.

  • La déclaration de Genève

La déclaration de Genève est plus connue sous le nom de Serment du médecin. Vous pouvez retrouver son contenu dans l’annexe de Code de déontologie médicale. C’est l’assemblée générale de l’Association médicale mondiale qui a adopté le serment médical en 1948. Ce serment est très voisin du serment d’Hippocrate et possède une valeur juridique. Ce Serment a été mis à jour en octobre 2020.

  • La déclaration d’Helsinki

Il s’agit d’un texte promulgué par l’association médicale mondiale en 1964. Elle ne concerne pas directement le corps médical, par contre elle parle des principes éthiques en recherche médicale qui implique les êtres humains avec des données identifiables, ou qui utilise l’être humain comme matériel biologique. La déclaration d’Helsinki a été mise à jour en 2013.

  • Les avis du Comité consultatif national d’éthique

Les membres de ce comité donnent leurs avis sur les différents problèmes ou questions d’éthiques résultant des progrès de la science dans la biologie, la médecine et surtout la santé.

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Qui est l’auteur du serment d’Hippocrate ?

Le serment d’Hippocrate est très important pour les médecins. Il a été rédigé par un médecin, Hippocrate, pour ses autres frères et amis médecins.

Hippocrate de Cos est un médecin grec de l’antiquité. Selon les experts en histoire, ce père de la médecine serait né en 460 avant Jésus Christ dans une famille d’Asclépiades, une ville à Cos. Les membres de sa famille ont tous été médecin pendant plusieurs générations, si bien qu’Hippocrate a toujours dit avec conviction qu’il descendait du Dieu guérisseur Asclépios.

Hippocrate était un médecin très populaire dans son époque. Il montrait toujours de l’efficacité et de l’utilité dans ses gestes pour chacun des maladies qu’il a rencontrées. Son jugement sur les soins qu’il attribuant à ses patients se basait sur les signes cliniques et non sur les mythes qui était très populaires. Même s’il se basait sur les symptômes pour accélérer la guérison, Hippocrate croyait en la théorie des humeurs. Une fausse conception qui a perduré plusieurs siècles, même chez les médecins les plus brillants. Hippocrate meurt en 356 avant Jésus-Christ.

Les qualités qu’un médecin doit avoir

Le médecin est un scientifique rigoureux, mais surtout humaniste et très sensible. Son but dans la vie est d’améliorer le plus que possible l’état de santé de son patient. Lorsqu’il examine un patient, il doit être rapide, mais toujours juste. Il doit donc le guérir à tout prix et ne jamais penser à lui provoquer la mort.

Dans ce sens, le médecin peut rencontrer des problèmes et des dilemmes. Lorsqu’il prend des décisions, il doit tenir compte de l’avis du patient, mais avant tout de ce qui peut le sauver rapidement et efficacement.

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