En tibétain, la médecine tibétaine est définie comme la science des soins. Cette pratique est très ancienne et se base sur une vue globale de l’être humain. Elle a pour but d’établir un équilibre entre l’esprit, l’âme et le corps.
Quels sont les principes de ce système médical ?
La dimension spirituelle de cette pratique ancestrale est liée au bouddhisme traditionnel tibétain. Il s’agit d’une pratique holistique qui associe l’esprit et la raison à la santé du corps et de l’esprit. Si vous optez pour la médecine tibétaine afin de guérir de certains maux, vous allez suivre un traitement qui a pour objectif de rétablir la perturbation de l’équilibre dans votre organisme.
Le centre principal de la médecine tibétaine est localisé en Inde, plus précisément à Dharamsala. Selon cette pratique, une personne peut tomber malade pour l’une des raisons suivantes :
D’un côté, on a l’ignorance. Cette dernière peut empêcher une personne de reconnaître la réalité, ce qui perturbe son esprit. Quand une personne est ignorante, elle est soumise à trois « poisons » psychiques dont l’animosité, l’avidité et la bêtise.
De l’autre, il y a les trois fluides humoraux dont le pneuma ou le vent, le flegme ou le mucus et la bile. Selon la médecine tibétaine, il est possible de contrôler les fonctions de l’organisme par l’intermédiaire de trois fluides. Ces dernières sont considérées comme le siège de l’énergie fondamentale du corps humain.
En outre, cette médecine considère aussi que sept autres parties du corps sont essentielles. Ces sept parties sont le sang, le sperme, la graisse, le chyle, la moelle, les os et enfin le chyle qui est généré par la digestion des aliments.
Si on résume, la médecine tibétaine pense que l’équilibre des fluides, des sécrétions et des diverses parties du corps d’une personne garantit sa bonne santé. Une maladie peut survenir lorsque cet équilibre est perturbé.
Lire aussi : Découverte de la médecine traditionnelle en Corée
Comment se déroule le traitement ?
Afin d’établir son diagnostic, la médecine tibétaine n’utilise aucun instrument. Pour examiner le patient au premier abord, il lui pose des questions à propos de ses troubles, mais aussi sur certains points essentiels comme sa profession, son comportement ou son mode de vie.
En se basant sur ces informations, il passe au deuxième examen qui consiste à observer le visage et la langue du patient avant d’analyser son urine. A l’aide d’un bâtonnet, il fouette l’urine du patient et vérifie la formation de bulles. Il note aussi l’apparition d’éventuelles odeurs et le goût.
Pour mesurer le pouls, le spécialiste de cette médecine se sert de ses trois doigts du milieu. Il les pose sur le poignet du patient ou une autre partie du corps présentant une artère. Son index touche la peau, son majeur presse pour sentir la chair et enfin son annulaire sent jusqu’à l’os.
Concernant le traitement, le médecin se sert de différentes techniques tels que les massages, l’acupuncture et peut aussi préconiser des régimes. Dans certains cas, il a recours à la thérapie comportementale ou d’autres remèdes. Le but est d’aider le patient à améliorer son mode de vie.