Si vous êtes obsédé par les selfies, il y a de fortes chances que vous ayez une forme de selfitis. Les gens se sentent obligés de se prendre en photo, car cela leur donne un sentiment d’exister mais pas que. Les autres facteurs qui jouent un rôle d’envergure sont l’amélioration de l’humeur, la recherche d’attention et la nécessité de s’intégrer à son groupe social.
Vivre avec son temps est-il source de maladie psychologique pour autant ?
Les psychologues disent que l’égocentrisme est une véritable maladie mentale qui fait qu’une personne se sent viscéralement obligée de prendre des photos et de les publier sur les réseaux sociaux.
Il a été observé que les adolescents et les jeunes adultes sont plus enclins au selfitis et à ses comportements associés. Une analyse plus poussée a révélé que les femmes ont tendance à publier plus de photos d’elle-même et de selfies de groupe que les hommes. Bien qu’il ne s’agisse pas de caractéristiques à risque élevé, quelques signes à surveiller sont :
– le besoin constant de prendre quelques auto-clichés chaque jour et de les publier sur les réseaux sociaux
et
– le besoin permanent d’être admiré et de recevoir des mentions « J’aime ». Les traits de personnalité comme l’extraversion et l’exhibitionnisme social sont liés à une augmentation des comportements de prise de selfie.
À ce jour, très peu de recherches ont été faites sur la prise d’« égo-portraits » jusqu’à présent afin de déterminer si elle pourrait se transformer en trouble obsessionnel compulsif (TOC). Bien que la dépendance aux selfies soit un terme couramment utilisé, il n’avait jusqu’alors pas été classé comme un trouble psychiatrique. Par conséquent, il reste encore à établir et à catégoriser les critères relatifs à un éventuel excès.
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Le selfitis et ses différents degrés à considérer
Selfitis borderline : Prendre des photos de soi-même au moins trois fois par jour sans nécessairement les partager.
Selfitis aiguë : Prendre des photos de soi-même trois fois par jour au minimum et les publier sur les réseaux sociaux.
Selfitis chronique : Prendre des photos de soi-même plus de dix fois par jour et les publier sur internet.
Le besoin profond d’estime de soi peut être comblé par d’autres moyens immatériels qu’un selfie. Dans le cas des enfants, il est important que leurs activités sur les réseaux sociaux et les smartphones ou tablettes soient surveillées par les parents à intervalles réguliers. De plus, une séance de consultation psychologique appropriée peut être menée dans le but de garder une vie heureuse, sécurisée et épanouie. Les personnes, dont le niveau de gravité de selfitis est élevé, devraient également participer davantage aux activités de groupe pour améliorer le sentiment d’unité.
Les gens cherchent toujours à s’exprimer différemment des autres et un auto-cliché est un excellent outil en soi.
La recherche a montré que les personnes qui sont isolées de leur famille et de la société et qui sont constamment à l’affût des smartphones sont celles qui utilisent fréquemment des selfies. Ces personnes peuvent être ramenées à une vie plus normale en étant conseillé par des institutions familiales, sociales, psychologiques et éducatives.
Si vous pensez être sujet au selfitis, parlez-en à votre médecin ou rapprochez-vous du CMP de votre secteur.