L’EMDR est une thérapie qui permet de guérir les traumatismes, les phobies et autres. Cette thérapie se base sur les mouvements oculaires. Elle a été découverte par la psychologue Francine Shapiro. Découvrez ci-après l’origine de l’EMDR.
Francine Shapiro : la psychologue derrière EMDR
La psychologue Francine Shapiro est née en 1949. Elle a tout d’abord étudié la littérature anglaise à l’université de New York. Sa vie a ensuite changé quand elle a appris qu’elle avait un cancer. Elle a suivi une chirurgie. Après son traitement, les médecins ont confirmé que son cancer avait disparu, mais qu’il peut revenir à tout moment. Cela l’a inquiété.
Elle s’est donc lancée dans l’étude des ouvrages et publications sur le cancer. Elle étudiait notamment les ouvrages qui parlent de stress et son rôle dans l’aggravation ou le déclenchement du cancer. C’est cela qui l’a poussé vers la psychologie. Elle était souvent victime de stress, notamment suite à la crainte d’une rechute, mais aussi suite à son divorce.
Elle a donc exploré davantage des solutions de psychothérapies pour trouver une solution ou pour prévenir les impacts du stress. Elle a étudié la prescription du rire proposée par Norman Cousins, mais aussi la méditation, l’hypnose ou encore l’imagerie de Simonton.
Elle a ensuite suivi des stages avec Grinder. Ce dernier est le concepteur de PNL ou Programmation Neurolinguistique. Il lui a parlé de cette programmation et de son lien sur le traitement du trauma psychique via les mouvements oculaires. Tout cela semble être l’origine de l’EMDR bien que l’idée n’ait vu le jour qu’en 1987.
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Remonter en 1987 : l’origine de l’EMDR
La psychologue, doctorante en psychologie Francine Shapiro, a indiqué que l’origine de l’EMDR date de 1987. À cette époque, elle était dans un parc un après-midi ensoleillé au printemps. Elle a fait le tour d’un petit lac où des canards nageaient. Il y avait d’immenses pelouses vertes dans ce parc. Des mères y ont posé des couvertures pour se reposer avec leurs bébés.
Au cours de cette balade, elle a pensé à quelque chose de perturbant, mais cette pensée a disparu après. C’est l’origine de l’EMDR. Elle a essayé de ramener l’idée à sa conscience, mais le niveau de charge émotionnelle négative n’était plus le même. Cette charge a même disparu. La pensée n’était plus perturbante. Cela l’a beaucoup impressionné vu que le résultat était rapide.
En poursuivant sa promenade, elle voulait tester ce fait. Elle a donc pensé à une autre idée désagréable. Elle a remarqué qu’après, ses yeux faisaient spontanément des mouvements de va-et-vient rapides et répétitifs. Ses yeux partaient en diagonale, allant du bas à gauche et du haut à droite. Rapidement, l’idée désagréable disparaissait.
Même si elle la ramène à sa conscience, le niveau de charge émotionnelle négative n’est plus le même. L’origine de l’EMDR est donc une idée perturbante qui a rapidement disparu dans ce parc en 1987 après que les yeux de Francine Shapiro aient réalisé des mouvements.
EMDR : une thérapie testée sur 70 volontaires
Intriguée par ce qui s’est passé dans ce parc, Francine Shapiro s’est lancée dans un test approfondi. Elle a tout d’abord essayé ces mouvements des yeux avec ses amis. Elle a ensuite pris l’idée comme sujet de thèse et l’a baptisé « La désensibilisation du traumatisme par les mouvements oculaires ».
D’un point de vue technique, on peut dire que l’origine de l’EMDR remonte à cette thèse. La psychologue a fait appel à 70 volontaires. Ces derniers devaient se rappeler d’un souvenir traumatique. Ils devaient ensuite effectuer volontairement des mouvements oculaires rapides et saccadés.
Elle a constaté que les sujets ont perdu une grande partie de ces souvenirs qui les ont mis en détresse. Elle a aussi constaté que les effets sont durables. Les sujets ont perdu leur souvenir traumatique sur une période d’environ 3 mois.
EMDR : une collaboration entre Francine Shapiro et Joseph Wolpe
Joseph Wolpe est un psychiatre sud-africain passionné par les thérapies comportementales. Il est célèbre pour son expérience sur l’hypnose et la désensibilisation systématique. Cette expérience fait partie des méthodes les plus utilisées pour le traitement du Stress Post Traumatique.
C’est une méthode qui consiste à apprendre aux patients à se détendre puis à approcher progressivement les souvenirs ou les situations qu’ils considèrent comme traumatisantes ou effrayantes. Wolpe est aussi l’homme derrière l’échelle SUDS qui permet d’évaluer la détresse et le niveau de calme.
On peut dire que l’origine de l’EMDR est née de la collaboration entre Shapiro et Wolpe étant donné que ce dernier a grandement contribué au lancement du projet. Wolpe a accepté de publier un article de Shapiro sur l’EMDR dans le journal de thérapie comportementale et de psychologie expérimentale. Il a aussi accepté de tester l’idée de Shapiro et a entretemps demandé à ses collègues de suivre le traitement.
EMDR : un test sur des vétérans de guerre du Vietnam
Une autre origine de l’EMDR est un test mené sur des vétérans de guerre du Vietnam. Francine Shapiro a mené ce test sur des vétérans qui souffraient d’état de stress post-traumatique. Ces derniers résistaient aux divers traitements qui leur ont été proposés sauf à l’EMDR.
Suite aux résultats, Francine Shapiro a décidé de publier un article concernant ce traitement dans le journal d’étude du stress post-traumatique. Elle y relate les expériences qu’elle a réalisées sur les mouvements oculaires.
Elle a aussi rajouté un protocole qui permet de dissiper durablement l’anxiété. L’article suscitait la curiosité bien qu’il y en a qui étaient sceptiques à ce sujet. C’est surtout la rapidité des effets qui a été remise en question, mais cela a été dissipé après plusieurs mois de séances et d’autres tests.
EMDR officialisé en 1990
Si l’origine de l’EMDR remonte dans les années 1980, la thérapie n’a été officialisée qu’en 1990. L’idée a été orientée vers le traitement du psychotraumatisme au départ. Il a ensuite été utilisé dans diverses interventions complexes sur le stress, l’anxiété, etc.
L’EMDR est depuis considérée comme étant une solution efficace dans le cadre d’un traitement psychothérapique. Le traitement a connu un développement important et est même devenu une thérapie utilisée à l’internationale.