S’il est une molécule qui, en France, a été sur toutes les lèvres durant les deux années de la crise Covid, c’est bien celle de l’hydroxychloroquine. Celle-ci, durant des décennies, aura notoirement été utilisée comme anti-paludéen et comme traitement auxiliaire de maladies respiratoires.
Mais le protocole Raoult, du nom du professeur en charge de l’IHU Méditerranée infection aura mis ce médicament sur le devant de la scène en le prescrivant pour soigner le Covid chez ses patients. Cela, alors, aura suscité une levée de boucliers des pouvoirs publics.
Une bataille fait rage entre médecins pour soigner le Covid en France
Le 13 janvier 2020, soit deux mois avant la mise en place des mesures sanitaires, Agnès Buzyn aura classé l’hydroxychloroquine comme substance vénéneuse. Cela, sans justifier son choix ni sans se reposer sur une étude récente le préconisant. Le médicament était pourtant utilisé sans ordonnance depuis des décennies en France sans qu’aucune incidence ne fut observée. Cette décision ministérielle, alors, suscita la colère des médecins qui préconisaient la substance pour soigner le covid.
Cette interdiction fut alors supplée quelques mois plus tard par une étude de Discovery publiée dans le journal du Lancet. Le magazine médical de réputation mondiale, à son tour ; incriminait l’hydroxychloroquine du fait des conséquences cardiaques observées chez les patients.
Des études incriminées dans le cadre des soins contre le Covid
Or, l’étude Discovery fut promptement fustigée par de nombreux médecins à travers le monde, dont le professeur Raoult. Aussi, le Lancet comme le New England Journal of Medicine retirèrent l’étude de leur publication afin de formuler des excuses. Les directeurs de publication finirent par admettre que les données des études avaient été biaisées par leur auteur et que le résultat était alors partial.
D’après les contradicteurs de l’étude, les doses d’hydroxychloroquine prescrites aux patients de l’étude étaient délibérément administrées à des doses excessives pour fausser les résultats. Malgré cela, les autorités ministérielles françaises décidèrent de maintenir la catégorisation de l’hydroxychloroquine en substance vénéneuse.
Malgré l’interdiction, de nombreuses rumeurs supposaient que l’IHU-Méditerranée continuait à traiter ses patients avec cette molécule malgré l’interdiction. Aucune preuve cependant ne fut rapportée quant à ce fait supposé. Le professeur Raoult, toutefois, insista pour rapporter que l’interdiction de l’hydroxychloroquine faisait suite à une corruption des milieux pharmaceutiques. Le Remdisivir, médicament prescrit pour soigner le covid en 2020, était alors préconisé bien qu’autrement plus cher et bien moins efficace que l’hydroxychloroquine. Le médicament fut par ailleurs abandonné quelques mois plus tard.
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Divers pays utilisent encore l’hydroxychloroquine pour soigner le Covid
Alors que la bataille des chiffres fait rage entre pro et anti hydroxychloroquine, d’autres pays dans le monde continuent à autoriser son utilisation pour soigner le covid. La Chine, l’Inde ainsi que de nombreux pays africains et asiatiques continuent d’autoriser la prescription de l’hydroxychloriquine dans le cadre du traitement contre le covid 19.
Au regard des avis tranchés et polarisés sur la question, il est aujourd’hui difficile d’estimer si, oui ou non, l’interdiction de l’hydroxychloroquine en France était justement fondée. Les avis médicaux sur la question restent très partagés.
Vous pouvez retrouver l’avis de Didier Raoult au sujet de l’hydroxychloroquine dans la video ci-dessous.