Ayahuasca : Attention cette plante Amazonienne d’origine thérapeutique peut avoir des effets pires que certaines drogues

Ayahuasca Attention cette plante Amazonienne d'origine thérapeutique peut avoir des effets pires que certaines drogues

L’ayahuasca est une décoction d’origine amérindienne à base de lianes. Appelée également yagé, elle sert de boisson sacralisée dans les rituels chamaniques en Amazonie. Sa composition chimique est complexe et peut générer des hallucinations. Personne n’est tout à fait à l’abri des dangers, car n’importe qui peut actuellement s’affirmer « ayahuasquero » en Amérique Latine.

L’ingestion d’ayahuasca provoque un état de conscience modifié. Cela se caractérise par d’ intenses hallucinations, déformant ainsi la perception de la réalité et plongeant dans un état d’ébriété profond. Dans les rituels, les chamans considèrent cela comme des visions. En psychothérapie, cet état de conscience modifié permettrait de percer le secret du subconscient et de conduire à l’auto-guérison. Est-ce donc bénéfique ou néfaste ? Est-ce légal, et dans quelles mesures ?

Ayahuasca : Origine

L’ayahuasca semble avoir été consommée par les Amérindiens depuis plus de 5 millénaires et est réputée pour ses vertus purificatrices et divinatoires. Cette décoction est sacralisée lors des rituels de guérison dirigés par les prêtres chamans.

D’après l’anthropologue Luis Eduardo Luna (originaire de Colombie) 72 d’entre les 400 peuples natifs continuent à recourir à cette décoction pour s’auto-guérir. La grande majorité d’entre eux se concentrent dans la partie occidentale du bassin amazonien.

Ancré dans la culture locale depuis des millénaires, ce puissant hallucinogène sert à des fins d’usages qui peuvent parfois s’avérer divergentes : thérapie, divination, sorcellerie

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Effets : Bienfaits et méfaits

L’ayahuasca entraîne des effets d’hallucinations intenses suivis de nausées, de vomissements ou de diarrhée chez la personne qui le consomme. Ainsi, sa prise devrait s’opérer dans le cadre d’un rituel collectif, contrôlé et encadré par un chaman confirmé.

La décoction agit au bout de 20 à 30 minutes après son ingestion. Ses effets sont variés et revêtent souvent deux formes : psychotropes centraux et périphériques.

  • Accentuation des perceptions auditives, visuelles et sensorielles,
  • Hallucinations prononcées incluant des visions polychromes,
  • Succession de « rêves » et de « cauchemars » selon le cas,
  • Changement de la perception de soi et de la réalité,
  • Sensation de vigilance accrue.

Ces effets entraînent des effets physiologiques subsidiaires et périphériques :

  • Dilatation de la pupille,
  • Accroissement de la fréquence respiratoire,
  • Accélération du rythme cardiaque,
  • Élévation de la pression sanguine.

L’ayahuasca est considérée comme un remède purgatif du corps, de l’esprit et du mental. Les natifs affirment cependant la nécessité de consacrer une trentaine d’années de pratique pour en maîtriser l’usage et l’administration.

Les bons et véritables ayahuasqueros se font ainsi de plus en plus rares de nos jours. Une mauvaise préparation du yagé peut entraîner la démence et risque même d’être fatale à la personne qui l’ingère.

Qu’en est-il de la légalité ?

En France et en Belgique, tout comme en Angleterre et en Allemagne, l’usage de cette substance, aussi divinatoire et guérisseuse qu’elle soit, est juridiquement répréhensible. Dans les pays suscités, l’ayahuasca est donc considérée comme une substance illicite, au même titre que les stupéfiants.

La Suisse reste le seul pays où les recherches scientifiques sur le yagé sont autorisées à se poursuivre en toute légalité. Alors, est-ce légal, conforme à l’éthique, illégal, proscrit ou dangereux d’administrer cette substance ? Dans le doute, il vaut mieux s’abstenir.

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