Les égyptiens ont surtout utilisé la magie dans leur médecine, mais en complément, ils ont élaboré d’autres remèdes efficaces qui se sont par la suite transmis de génération en génération. Appelés « sounou », les spécialistes de la médecine ont effectué des études approfondies sur les maux dont souffraient leurs contemporains. Petit à petit, l’art de guérir a été élaboré et ce fut l’origine de la médecine en Egypte.
L’élaboration des remèdes
Avec ses remèdes variés, la médecine égyptienne n’a pas tardé à se faire connaître dans le monde antique. La préparation des médicaments était un processus long et compliqué, car les thérapeutes multipliaient les principes actifs pour obtenir un maximum d’efficacité.
Durant l’élaboration de ces remèdes, les formules magiques étaient également citées pour accroître davantage l’efficacité de la préparation.
Dans la pharmacopée égyptienne, des substances d’origine minérale, végétale et animale ont été utilisées.
- Les substances minérales
D’abord, pour les substances minérales, certaines d’entre elles ont été considérées comme ayant des vertus thérapeutiques :
- Pour soigner les maladies de la peau et avoir un teint parfait, l’onguent à base de poudre d’albâtre était utilisé
- Contre le trachome et la pelade, l’ocre jaune était le remède. Il s’agit d’une argile riche en oxyde ferrique hydraté
- Pour soigner les yeux, les médecins se servaient du granit, de la chrysocolle ou sulfate de cuivre hydraté ou encore de la galène ou sulfure de plomb
- Comme émollient, on se servait de natron
- Pour soigner les acidités digestives, le carbonate de calcium était utilisé
D’autres substances minérales intégrait également la médecine égyptienne, si on ne cite que quelques exemples comme la brique, le sel marin, la faïence, la terre, la malachite, la boue du Nil, la pierre de Memphis, le sable du désert, la suie et bien d’autres encore.
Lire aussi : Le lait d’ânesse, le secret beauté venu d’Egypte
- Les plantes
Pour les plantes, les sounou se servaient surtout de celles qui sont d’origine égyptienne. La plupart de ces plantes sont endémiques et d’autres sont acclimatées ou provenaient de l’étranger. Parmi les plantes utilisées, il y avait :
- Les fruits du sycomore, les figues, l’aloès et la coloquinte ont été consommées pour soigner la constipation
- La levure de bière et la caroube étaient efficaces pour calmer certaines affections intestinales
- Le saule servait à soigner les personnes fébriles ou en état de douleurs
- La scille, la bryone et les graines de genévrier ont été utilisées pour leurs vertus diurétiques
- Le datura et la jusquiame ont des propriétés hallucinatoires
- Le pavot servait de sédatif
D’autres plantes ont également fait leurs preuves dans la médecine en Egypte. Parmi elles, on retrouve la laitue, les fèves, l’ail et l’oignon, les dattes, la coriandre, le melon et la pastèque, le radis…
- Les substances d’origine animale
Les substances d’origine animale étaient également populaires dans la médecine en Egypte.
- Pour ses propriétés cicatrisantes, antifongiques, adoucissantes et antibactériennes, le miel a été incorporé dans les remèdes.
- La crâne de silure a été frit dans sa graisse puis appliqué sur la tête pour soigner les migraines
- Le lait de vache, celle de l’ânesse et la graisse de divers animaux ont été beaucoup utilisés dans la médecine en Egypte