Contrairement aux années précédentes, la pandémie de Covid 19 est de moins en moins commentée dans les médias. Cela nous amène à penser que le virus nous a peut-être enfin laissé tranquille, mais est-ce vraiment le cas ? Qu’en-est-il devenu du coronavirus plus de trois ans après la pandémie ?
Un faible taux d’incidence
Le taux d’incidence est à 46 et le taux de reproduction du virus est aujourd’hui à 0,6. Au 27 janvier 2023, seulement 982 nouveaux cas ont été confirmés. La faiblesse de l’épidémie de Covid est encourageante et c’est la raison pour laquelle les autorités ont décidé de rendre les règles beaucoup plus souples dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Mais est-ce que cela signifie que la pandémie est partie pour de bon ? La réponse est bien plus compliquée que cela.
Une saisonnalité du coronavirus ?
Ce n’est pas la première fois que cette question est posée. En effet, depuis les premières infections en janvier 2020, la maladie ne tarde pas à faire son retour en force dès que les chiffres paraissent encourageants. Le site Actu.fr a fini par se demander en mars 2022 si le coronavirus revenait chaque hiver et devenir une maladie saisonnière.
Selon la Direction générale de la santé, « le recul sur ces deux années passées laisse à penser à un caractère d’endémicité du virus, avec des vagues successives, éventuellement assorties d’une saisonnalité ». Cela signifie que le virus allait revenir chaque année en hiver, comme la grippe, mais que les contaminations ne seraient plus aussi importantes que ces derniers mois.
En mars 2022, l’infectiologue à l’hôpital Avicennes de Bobigny, Olivier Bouchaud, a avancé qu’on pourrait sortir de la phase endémique au cas où aucun variant ne se crée dans les semaines et mois à venir.
Des variantes sont malheureusement apparues et de nouveaux peuvent apparaître prochainement. L’infectiologue a déclaré le 31 janvier 2023 que le coronavirus était imprévisible et c’est ce qui le rendait très difficile à cerner.
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Pas encore une nouvelle grippe
Les infectiologues appellent à la vigilance. Selon Olivier Bouchaud, le coronavirus n’est pas entièrement derrière nous et il faut s’habituer à l’idée qu’il va cohabiter avec nous encore pendant quelque temps.
Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, le Covid-19 n’est pas devenu une nouvelle grippe. Selon le directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève, Antoine Flahault, la grippe ne frappe qu’une fois par an durant l’hiver, alors que le Covid est revenu cinq fois en 2022. De plus, la Covid-19 est bien plus mortelle que la grippe et les formes sévères sont plus nombreuses.
En outre, comparé à la grippe, les manifestations post-infectieuses des covid longs ont l’air plus graves et beaucoup plus fréquents.
Rester vigilant
Le lundi 30 janvier 2023, l’OMS a placé un niveau d’alerte maximal pour la pandémie de Covid. Des nouvelles vagues dans les années à venir sont possibles, même hors période hivernale selon Olivier Bouchaud.
Toutefois, la manifestation de la maladie serait probablement moins violente que les précédentes. Le Covid est facile à éviter avec les bons gestes, d’autant plus que l’on dispose maintenant d’armes efficaces pour le contrer. D’abord, il y a la vaccination qui réduit les formes graves, le port des masques et la ventilation pour minimiser les risques de contamination et enfin les antiviraux efficaces pour réduire les risques d’hospitalisation et de décès.