Les remèdes naturels africains face au COVID-19

Les remèdes naturels africain face au COVID-19

En Afrique, la médecine traditionnelle est culturellement ancrée, accessible et abordable, les remèdes naturels africains servent de principale source de soins de santé à plus de 80 % de la population à travers le continent. Cette pratique capitalise sur la riche biodiversité (plantes et herbes) et équilibre efficacement la relation entre l’homme et la nature, ainsi que les connaissances indigènes transmises de génération en génération. La médecine traditionnelle est également importante car elle représente une industrie de plusieurs milliards qui peut aider à stimuler l’économie d’un pays, si elle est bien gérée.

L’avenir des remèdes naturels africains

Un comité consultatif de 25 experts du Centre OMS/Afrique de contrôle et de prévention des maladies a été créé pour fournir des conseils scientifiques indépendants et un soutien aux pays du continent afin d’améliorer la sécurité, l’efficacité et la qualité des thérapies de médecine traditionnelle. L’OMS a réitéré l’appel aux gouvernements africains, d’accorder une reconnaissance formelle à la médecine traditionnelle, de créer un environnement propice à sa pratique et d’intégrer le système de médecine séculaire dans leurs systèmes de santé nationaux, comme le soutient la médecine traditionnelle de l’OMS Stratégie (2014-2023). La stratégie 2014-2023 reconnaît le besoin croissant d’exploiter la contribution potentielle des médecines traditionnelles et complémentaires à la santé et au bien-être ainsi que la promotion et l’intégration des produits, des praticiens et de la pratique de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé.

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Dans la plupart des cas, la connaissance de la médecine traditionnelle se transmet de génération en génération et reste dans la famille. Les herboristes sont confrontés à de nombreux défis, par exemple : les jeunes générations se désintéressent peu à peu de la médecine traditionnelle ; les guérisseurs meurent avec eux leur savoir ; l’industrie médicale a profité de politiques insuffisantes en matière de médecine traditionnelle et a développé ses propres médicaments, basés sur des connaissances traditionnelles pour lesquelles elle n’a aucun droit d’auteur ; et l’insuffisance des connaissances et des capacités des herboristes, de test clinique et de vente de leurs produits.

Le Scepticisme vaccinal en Afrique

medecines du monde

Le problème est que les vaccins, dont l’efficacité a bien plus été prouvée, n’ont pas réussi à séduire les populations. “Entre la peur du nouveau vaccin et la faiblesse de l’offre sur le continent, beaucoup se reposent sur des traitements à base de plantes”.

Le scepticisme vaccinal en Afrique est courant. Les dirigeants répandent eux aussi des suspicions sur le vaccin.

En conclusion, l’Afrique a la capacité de consolider les connaissances qui sont facilement disponibles sur le continent pour fournir des thérapies médicales traditionnelles abordables et sûres pour la santé publique, y compris pour faire face à des crises sanitaires importantes comme le COVID-19. L’UNESCO continuera d’utiliser son pouvoir rassembleur pour renforcer le dialogue sur la médecine traditionnelle et complémentaire, ainsi que sur la richesse de sa biodiversité et la gestion efficace de ces connaissances  ancrées dans le patrimoine culturel immatériel de différents peuples et communautés, tout en mettant également au premier plan les dimensions éthiques et les droits de l’homme, tels qu’ils sont énoncés dans la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la bioéthique et les droits de l’homme.
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