Mégalomane, paranoïaque, narcissique, orgueilleux… Beaucoup de rumeurs circulent sur la santé psychologique du chef d’État russe Vladimir Poutine. Cela pourrait être dû au fait qu’il a pris la décision d’envoyer les forces russes attaquer et envahir l’Ukraine dans la nuit du 23 au 24 février 2022. Par la suite, de nombreux médecins-psychologues se sont penchés au sujet de la maladie qui pourrait affecter la santé mentale du président Vladimir Poutine : Syndrome d’hubris. Mais de quoi s’agit-il ? Peut-on faire une telle déclaration à distance ?
Qu’est-ce qu’un syndrome d’hubris ?
L’hubris est un mot très ancien qui trouve son origine dans l’antiquité grecque. À l’époque, les philosophes Platon et Aristote ont décrit l’hubris comme une « démesure », c’est-à-dire un excès de comportement inspiré par l’orgueil.
Si on lui donne ainsi une définition simple, ce symptôme est à la fois un trouble de la personnalité et un trouble de comportement étroitement lié à la démesure, et non une maladie mentale. Les personnes victimes du syndrome d’hubris sont souvent les personnes qui détiennent du pouvoir comme les chefs de gouvernement, les chefs d’État, les dirigeants de grandes entreprises, etc.
En psychanalyse, le syndrome d’hubris se manifeste lorsqu’une personne fait preuve de narcissisme, d’arrogance, de prétention, d’égoïsme, voire de manipulation et de mépris en raison de son pouvoir. Cette personne a un sentiment à la fois d’invulnérabilité et d’omnipotence. Il en découle une surestimation de soi et une sous-estimation permanente des autres.
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Quels sont les symptômes de ce trouble ?
Selon le médecin britannique et ancien ministre des Affaires étrangères David Owen, il existe plusieurs symptômes comportementaux liés au syndrome d’Hubris. Pour être considéré comme atteint du syndrome d’Hubris, un individu devrait en présenter au moins trois ou quatre des symptômes suivants :
- Confiance en soi exacerbée, frôlant un sentiment de toute-puissance
- Manque de relation avec le monde réel, fréquemment associé à un isolement progressif
- Incompétence en cas de problème
- Agitation, imprudence et impulsivité
- Excès de confiance dans son propre jugement et mépris des conseils ou des critiques des autres
- Conviction de ne pas être responsable devant l’opinion publique
- Tendance excessive envers les valeurs de l’image et de l’apparence
- Manière messianique de parler de ce que l’on fait avec une tendance à s’exalter dans le discours et les manières
- Propension narcissique à voir le monde comme une arène de pouvoir et de gloire
- Prédisposition à s’engager dans des actions susceptibles de se présenter sous un jour favorable, c’est-à-dire à embellir son image
Peut-on dire que le président Vladimir Poutine soit atteint du syndrome d’hubris ?
Pour Sébastian Dieguez, neuroscientifique et chercheur au Laboratoire des sciences cognitives, le chef d’État Vladimir Poutine pourrait être victime du syndrome d’hubris en raison de son comportement par rapport au pouvoir qu’il détient. Il affirme également que le dirigeant russe est au pouvoir depuis bien longtemps et qu’il tente de s’y maintenir par tous les moyens. Cela peut être un signe du trouble de l’orgueil démesuré.
Selon d’autres médecins-psychologues, il se peut que le président russe Vladimir Poutine se trouve dans un univers fantasmatique, et qu’il croie fermement à ses mensonges. De plus, dans la liste des critères avancés pour qualifier l’hubris, on trouve la solitude et l’isolement, ce qui est le cas de Poutine